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Le service de psychothérapie intervient à deux niveaux, celui du temps d'élucidation, en participant aux premiers entretiens comme référent et celui des traitements, lorsqu'une psychothérapie a été indiquée lors de la synthèse.
Dans les deux cas, les psychothérapeutes prennent en compte la particularité des situations, la dynamique familiale et la structure psychique de chaque enfant, afin d'orienter au mieux les traitements qui seront proposés.
Les psychothérapeutes sont soucieux d'écouter la souffrance et la difficulté d'être que rencontrent l'enfant et sa famille, et qui peuvent se manifester au travers d'une symptomatologie variée. Celle-ci peut prendre des formes bien différentes d’une situation à l’autre : angoisses, phobies, retards de développement, troubles relationnels, inhibition, désinvestissement, difficultés scolaires etc.…..
Dans le cadre de la psychothérapie, le symptôme est avant tout considéré comme une construction subjective qui vient révéler ce qui fait problème chez l'enfant ou chez les parents dans leur lien à l'enfant. Le cheminement proposé sera d'alléger la souffrance qui est liée à ce symptôme.
Au niveau institutionnel, le service de psychothérapie est un partenaire impliqué dans la pluridisciplinarité en cours et il prendra en compte les différents intervenants extérieurs qui prennent en charge l'enfant.
Le psychothérapeute accompagne l’enfant et ses parents dans un éclaircissement de la situation vécue et dans son élaboration. La durée du traitement dépend de l’évolution du travail engagé.
L'orthophonie couvre le champ des difficultés de langage oral et écrit. Le langage y est considéré dans ses dimensions d'échange et de communication, de structuration de la pensée et de la personnalité.
Le traitement visera à susciter la communication verbale car la langue orale ne s'apprend pas mais se construit à travers les échanges.
Le langage écrit est aussi moyen d'échange mais nécessite un apprentissage qui met en jeu un faisceau de composantes :
Le langage mathématique concentre à la fois une dimension linguistique (intégration progressive d'un langage spécifique qui fait de plus en plus appel à l'abstraction) et une dimension numérique.
Il s’agit à la fois d’une rencontre et d’un parcours, qui consistent à s’intéresser à un consultant dans son rapport au scolaire (l’école, les enseignants, les apprentissages). Plusieurs moments et mouvements peuvent se produire dans ce travail:
Un temps d’exploration des difficultés motivant l’engagement du travail, temps où elles viendront s’exprimer et se déployer dans l’espace de la rencontre. Le psychopédagogue aura à prendre la mesure des troubles dont il est question et à en analyser la nature.
Un temps de tentative de désintrication des différentes composantes en jeu dans ces troubles : il peut s’agir d’une problématique névrotique du consultant et/ou celle de l’un de ses parents venant envahir tout le champ du rapport aux apprentissages, voire à la pensée. II peut s’agir aussi de rencontres difficiles du consultant avec des enseignants ou avec des apprentissages, d’une orientation scolaire mal engagée, etc. Cette période peut inclure dans son parcours des rencontres, voire un moment de travail avec tel ou tel parent ou avec un enseignant, mais aussi avec le consultant lui-même, un arrêt éventuel sous forme d’une invitation à tenter de mettre des mots sur ce qui vient faire obstacle à ses progrès.
Un temps de travail pédagogique proprement dit, sous des formes appropriées à chaque consultant et dont la finalité sera toujours de l’aider à découvrir ou redécouvrir sens et plaisir à l’activité intellectuelle, moyen de s’approprier un projet d’avenir. Le pendant de ce projet étant la mise au travail et la découverte du sens de l’effort. L’approche peut être très instrumentale répondant à une demande d’aide technique ou méthodologique. Elle peut aussi prendre la forme d’un travail plus médiatisé, d’une sorte de pédagogie du détour pour aider le consultant à apprivoiser des connaissances qui lui font peur ou horreur. Le travail d’écriture nous semble être un outil privilégié.
Dans ce contexte, s’il n’est pas question d’ignorer les programmes, nous pouvons très vite être amenés à nous en éloigner pour aller travailler plus en amont, reprendre des éléments non compris, non acquis à des étapes antérieures. Nous avons des objectifs propres, à partir de ce que nous repérons des besoins et des demandes du consultant A la différence d’un cours où le professeur a le souci de transmettre un programme à un des élèves et sait où il veut aller, la pédagogie curative nous amène à suivre le cheminement de l’enfant.
Notre attention est portée sur le rapport que le consultant entretient avec la discipline étudiée, sur ce qui lui a été difficile et l’a conduit à l’échec, mais aussi sur les savoirs qu’il a pu se constituer, savoirs parfois dilués, cassés, qu’il va être amené à découvrir.
Il s’agit donc toujours d’un cheminement singulier dont la voie n’est pas tracée d’avance, mais qui voudrait déboucher sur la possibilité que le consultant s’approprie sa scolarité.
La thérapie psychomotrice (TPM) est un travail qui peut être proposé à des enfants en difficultés dans leur construction personnelle, ou en souffrance dans leur vécu corporel, ou qui ont peu accès à la parole.
Les supports utilisés sont variés et considérés comme des médiations. Ils sollicitent et favorisent la mise en jeu du corps dans l’espace et le temps (jeux symboliques, jeux moteurs, relaxation…), les repérages (jeux de manipulation, jeux de société…), l’expression (pâte à modeler, dessin, peinture…).
Le travail se base sur le jeu en relation avec autrui ainsi que sur le lien entre corps et parole. Il offre à l’enfant la possibilité d’exprimer ce qui le préoccupe et de travailler ses difficultés.
Progressivement, l’enfant va pouvoir s’approprier son corps, se différencier de l’autre, se structurer par rapport à l’espace et au temps, construire ses repères.
La psychomotricienne accompagne l’enfant dans un travail de structuration et d’élaboration psychique.
L’assistante sociale assure un travail de complémentarité, en articulation avec celui des différents professionnels du CMPP qui œuvrent sur un plan thérapeutique ou rééducatif. Personne-ressource au sein de l’institution, elle apporte une contribution diversifiée en plusieurs points et moments du travail d’accueil, de réunions d’équipe, d’accompagnement des familles consultantes, de constitution de dossier.
La réunion de synthèse hebdomadaire de chaque équipe représente un temps essentiel et privilégié du travail institutionnel. Présente à tous les temps de synthèse, l’assistante sociale participe à la réflexion clinique de l’équipe et peut donner un avis ou une information concernant les possibilités d’aide par d’autres partenaires professionnels pour la prise en charge clinique. De plus, la synthèse est aussi un temps qui lui permet de transmettre les contacts, demandes, interrogations émanant des partenaires extérieurs à l’institution à propos d’un consultant et de leur retourner une parole de l’institution.
Il est parfois judicieux pour l’équipe de proposer aux familles, un entretien avec l’assistante sociale, en particulier pour les aider à évaluer leurs difficultés et à s’orienter dans le champ médico-social voir associatif. L’assistante sociale peut aussi rencontrer les consultants et leur famille directement à leur demande, quand ceux-ci ont fait état de difficultés sociales. Le travail social en CMPP n’a évidemment pas vocation à remplacer le travail qu’effectuent les services sociaux de proximité. L’assistante sociale se propose avant tout de recevoir les familles afin que leurs difficultés soient reconnues et prises en compte dans le projet thérapeutique.
Dans un travail de liaison entre les équipes du CMPP et les partenaires extérieurs, l’assistante sociale assure, si cela paraît judicieux, un rôle de « porte-parole institutionnel » dans les réunions organisées par l’école ou des services sociaux de proximité. L’échange d’informations n’est pas l’élément essentiel de ces rencontres même s’il en est le point le plus visible. Représentant un organisme tiers où l’enfant a engagé un travail de soins, l’assistante sociale apporte un éclairage différent sur cet enfant, tout en respectant la confidentialité de la clinique.
Lors d’un projet d’orientation scolaire d’un enfant et dans le cas où cette orientation paraît favorable et parfois même à soutenir, le travail de l’assistante sociale sera de participer au dossier d’orientation, d’accompagner la famille et l’enfant dans la détermination du lieu d’orientation envisagée et de leur position par rapport à ce choix ainsi que de les aider aux éventuelles démarches propres à cette orientation.
Notons que les relations avec les intervenants extérieurs ne se limitent pas au champ du scolaire mais de façon élargie dans le champ du médical et du social (assistantes sociales de secteur, puéricultrices et médecins de PMI, travailleurs sociaux lors d’une AEMO ou AED, assistantes familiales…)
En conclusion, l’expérience professionnelle de l’assistante sociale est multiple ; dans la diversité de ses interventions, elle se trouve à une place toujours à ajuster au fil des situations singulières, en fonction de la clinique spécifique et du contexte de la demande. Cette position lui confère une vision intéressante quant à l’articulation entre l’extérieur et l’intérieur de l’institution.